Les nouvelles énergies et l’après-pétrole

126-15-01

De notre envoyé spécial à Paris : Mourad Cheboub

Challenge Bibendum, créé en 1998 par Michelin pour fêter le centenaire de Bibendum, est aujourd’hui à sa 8ème édition. Ce rendez-vous, qui a accueilli plus de 2 500 participants, donne cette occasion aux débats, démonstrations et tests qui touchent,successivement, au défi énergétique pour le transport routier de demain, aux technologies avancées au service de la mobilité et la sécurité routières.

Ce Challenge, pour ceux qui l’ignorent, est devenu un événement très important pour promouvoir et aussi découvrir les nouvelles technologies des véhicules de demain. Vu que les défis en matière de protection de l’environnement sont lancés, on pense déjà à sortir du “tout pétrole”, et de ce fait, plusieurs recherches sont déjà entamées et explorées. Lors de cet événement où s’est déroulé au CNIT (Centre national des industries et techniques) l’une des quatre journées a été consacrée à la mobilité routière, plusieurs personnalités politiques et publiques y ont pris part pour débattre et faire un état des lieux de la situation et envisager des solutions afin de rentrer dans l’ère des nouvelles énergies.

Le Challenge Bibendum offre, donc, des réflexions sur des alternatives futures plus respectueuses de l’environnement et saisit cette occasion pour sensibiliser aussi bien les industriels que les consommateurs sans oublier l’intérêt qu’il accorde au côté économique. Le cas de la Chine est édifiant, si on parle 40% des réserves mondiales de pétrole seront nécessaires dans l’avenir à ce seul pays, ce qui engendrerai à coup sûr d’autres hausses du prix du baril.

La mobilité routière constitue actuellement un enjeu particulier pour l’Europe, d’où la présence des représentants du Parlement européen et de la Commission européenne ainsi que d’organismes industriels. En effet, on a enregistré une cinquantaines d’intervenants et tout le monde essaye de trouver des convergences pour des orientations stratégiques : choix énergétiques, technologiques et surtout de réglementation.

La technologie doit, donc, également constituer un apport dans l’amélioration de la mobilité routière, et pour étayer cela, plusieurs cas ont été cités lors des tables rondes organisées à cette effet, à l’image du Brésil qui a un système de bus à grande vitesse avec des voies de circulation dédiés mis en place depuis plus de 30 ans au lieu d’une solution ferroviaire qui reste chère et demande une infrastructure très importante. L’autre exemple cité a été celui de la Chine qui, dans le but de préserver les quartiers historiques, a interdit la circulation des deux roues à moteur thermique et les a remplacés sur le marché par des scooters électriques —en 2005, 10 millions de ce modèle ont été vendus

La sécurité routière est, elle aussi, un grand chantier à réaliser. Plusieurs messages clés ont été lancés et sa prise en charge est un investissement, car les accidents de la route constituent des pertes d’argent à l’Etat. Actuellement, on parle de 1,2 million de personnes qui meurent chaque année dans des accidents de la route. Les victimes sont des piétons, des cyclistes… des occupants de véhicules. Il ressort de la table ronde consacrée à ce chapitre des conclusions alarmantes pour les pays pauvres et une note d’optimisme pour les pays développés, vu qu’on craint une augmentation de 83% de décès dus aux accidents pour les premiers et une baisse de 27% pour les seconds.

L’auto-marché, présent lors de cet événement, reviendra dans les prochaines éditions sur l’ensemble des thèmes développés avec force détails, car le Challenge Bibendum a été riche en informations et les débats ont apporté assez d’éclaircissements sur ce qu’est la mobilité routière durable. Les véhicules de demain peuvent rouler avec autre chose que le pétrole. Les enjeux du transport routier et ses impacts sur l’environnement, ainsi que les avancées en matière de sécurité routière constitueront nos prochains dossiers.

M.C

.Entretien exclusif avec Michel Rollier, nouveau patron de Michelin :

“Je viendrai en Algérie en 2007″

  • L’auto-marché : Vous êtes sûrement très sollicité en ce moment par l’ensemble de la presse internationale. M.Rollier pouvez-vous nous parler, pour ce qui nous concerne, sur Michelin en Algérie ?
    Michel Rollier : Je dirai que l’Algérie est importante pour nous et nous servira comme base d’exportation. On a sur place une bonne équipe qui maîtrise son sujet.

    Après une absence de quelques années, avez-vous une appréciation à faire après votre retour. Avez-vous des difficultés de réinstallation ?
    Aucunement. Je dirai même que cela a été fait d’une manière assez rapide, d’autant qu’on a retrouvé nos infrastructures et notre chaîne, donc une usine en bon état, en plus de nos anciens employés qu’on a récupérés. Cela dit, Michelin est plus que jamais “solide” en Algérie.

    L’Algérie s’est ouverte d’une manière assez rapide et le marché de l’automobile ne cesse de progresser comme celui du pneumatique, donc une concurrence des plus féroces a vu le jour. Ne craignez-vous pas justement les autres marques quant aux parts de marché à prendre ?
    Michelin est une marque traditionnelle connue en Algérie. Aujourd’hui on est en train de bâtir un réseau de distribution qui nous permettra d’être plus présent et de couvrir la totalité du territoire, et comme je l’ai dit précédemment, notre usine en Algérie nous permettra d’exporter.

    Tout le monde s’accorde à dire que le pneu Michelin est cher…
    Tout le monde vous dira aussi que le pneu Michelin est de qualité.

    Vous paraissez maîtriser le marché Algérie ; avez vous connu ce pays ? Si c’est non, avez-vous prévu de vous y rendre ?
    Non, je n’y est jamais été, mais j’y serai dans le cadre de mon travail en 2007.

    M.C

You may also like...

0 thoughts on “Les nouvelles énergies et l’après-pétrole”

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>