Les marques qui cartonnent et les voitures que les algériens refusent
Le mois d’août est réputé pour être un mois calme pour l’automobile.
La plupart achètent avant les vacances. C’est donc l’occasion offerte aux concessionnaires de faire tous les travaux. L’activité principale, commerciale, est au ralenti, permettant ainsi ce que l’on n’a jamais le temps de faire durant le reste de l’année et d’autre part de préparer sereinement le rush de la rentrée ou encore préparer les prochains évènements professionnels.
Il faudra s’attendre à des sollicitations de toutes parts. Le second semestre s’avèrera plus animé que le premier. C’est le moment de faire aboutir les objectifs qui ne sont pas atteints pour certains et pour d’autres maintenir le cap.
Hyundai a fait cavalier seul durant le mois de juillet, quand il s’est démarqué du lot en battant son propre record mensuel et celui des ces concurrent, avec plus 3 000 véhicules vendus. Un fait qui, a sûrement donner du fil à retordre à ces concurrents qui, probablement ont eu l’occasion de l’été pour réviser leur veille. Il n’est pas en reste, lui aussi a saisi cette occasion pour y installer son nouveau directeur commercial.
En vue de cette rentrée, VW donne un nouveau souffle à sa communication à travers cette compagne promotionnelle entamée durant la dernière semaine. Il anticipe ainsi le pas aux nombreux immigrés qui vendraient comme à l’accoutumer, leur voiture avant le retour.
Idem chez Diamal qui, dans sa dernière livraison de Portraits, annonce que ses trois derniers projets sont déjà en chantier et promet à son « équipage » de donner des « coups comme Zidane » s’il en a l’opportunité. Diamal un représentant multimarque du groupe GM qui est depuis peu un concurrent sérieux. L’été tire à sa fin, le rouleau fax se déroule déjà pour d’autres évènements automobiles et comme on dit : ça promet !
Donc pour notre part, nous nous sommes adonné à une autre lecture des chiffres.
En essayant d’expliquer le recul de certaines marques à l’exemple des Françaises et l’avancée d’autres et aussi les lacunes que trouvent certaines marques de renom, comme Citroën, Ford… à se placer face à d’autres inconnues, en faisant allusion aux marques chinoises récemment introduites, qui non pas de mal, au contraire, à « grignoter » des parts. Nous concluons que, hormis le prix qui semble un argument de taille pour vendre, par contre si problème technique il y a, c’est la chute des ventes : La mauvaise image du Dci chez Renault est en partie à l’origine de la chute de ces ventes diesel sur un marché réputé « diéséliste ». Dacia Logan qui constitue l’essentiel des ventes de Renault, quelle qu’en soit sa prestation au niveau prix, elle n’a réussi à se vendre qu’en essence.
Renault-Algérie
Mauvaise image de la motorisation DCi
La décadence qu’enregistre l’automobile française sur le marché algérien, qui est supposé traditionnel pour celle-ci, est dû en partie à la politique des ventes adoptée par les nouveaux dirigeants en tête des ces filiales qui semblent méconnaître les nouvelles évolutions du marché.
En dépit d’une certaine déception de gamme, de lancement tardif des nouveaux modèles et essoufflement quelquefois des modèles actuels, il y a, en plus, la mauvaise prise en charge des rappels dans le cas de certaines motorisations. Aussi la rigidité des approches plus gestionnaires que visionnaires des nouvelles directions a prouvé leur limite d’action sur le marché.
En plus du problème avéré sur certaines motorisation chez Renault, à l’exemple du 1.5 DCI, a pénalisé certains modèles qui se sont décotés en occasion et bien sûr, cela a sérieusement influer sur les ventes neuves. Sur un marché, dit-on diéséliste, le “Buzz” qui s’est produit autour de cette anomalie d’injecteur et de pompe a donné un sérieux coup à presque toute la gamme diesel, qui même avec les campagnes de publicité qui se sont reposées sur les étoiles cumulées au crash test de NCAP, n’ont pas pu être d’un grand secours.
Sur le segment M Renault enregistre le plus faible taux de ces ventes, hormis le haut de gamme où il ne réalise pas du tout de ventes. La Mégane “casquette” a du mal à se vendre face à ces concurrentes Peugeot 307, Toyota Corolla, et autres Chevrolet Optera
En dépit de l’ambition de se positionner en premier importateur automobile, -selon les chiffre de l’import-, Renault n’est pas pour autant premier vendeur du marché. Il se place en troisième position des ventes derrière Toyota (2e) qui lui est poursuivant de Hyundai (1er).
Les États de ces ventes révèlent que celles ci reposent sur les modèle du groupe tel que Dacia que sur les Renault qui aurait pu bien escompter un meilleur positionnement à l’exemple du modèle Mégane comme par ailleurs.
Etat du marché par les importations
Les chinoises raflent les parts du marché de l’occase
Au vu des Etats statistiques du marché des importations établis par le CNIS, le premier semestre de l’année a été marqué par une hausse des entrées concessionnaires. Soit 30,54% de plus comparé au premier semestre 2005. En nombre, ce volume en import est passé de 61 287 à 79 991 véhiculés dédouanés. Celà semble contraire aux déclaration entendues ici et là presque toutes unanimes) que le marché concessionnaire est en baisse.
Au regard dudit état avec les entrées occasion, le comparatif chiffré établi par le même état indique en effet la baisse du volume globale des entrées. Soit 112 488 véhicules entre neufs et d’occasion sont dédouanés au premier semestre 2005 contre 91 239 neuf uniquement, importés par les concessionnaires et particuliers en 2006, ce qui en soit ne signifie pas la tendance à la baisse du marché.
Le marché du particulier ou de l’occasion a, en revanche connu une baisse de 78 .03%. Il représente en volume pour les deux périodes suscitées, respectivement 2005 et 2006, 51 190 et 11 248 véhicules entrés. L’interdiction des moins de trois ans explique cette hausse du marché Concessionnaire qui n’est pas forcément récupéré par les grands animateurs de ce marché qui sont supposés bien établis. La politique du premier arrivé est le mieux servi ne semble pas s’appliquer au marché de l’automobile algérien. Suite au chamboulement survenu dans l’ordre de la consommation durant la décennie 90
Statistiques des importations de véhicules |
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Année 2005 | Année 2006 | Évolution | |||
Véhicules particuliers (*) |
Nombre | Valeur | Nombre | Valeur | (%) |
51 190 | 26 278 | 11 278 | 14 453 | 78,03 | |
Véhicules commercials (**) |
61 287 | 45 597 | 79 991 | 59 346 | 30,54 |
Total | 112 488 | 71 875 | 91 239 | 73 799 | 47,49 |
(*) Particulier : L’ensemble des opérations n’ayant pas fait l’objet d’une domicilliation bancaire |
Ou un partage entre automobile française et autres coréennes et japonaises s’est imposé par une meilleure offre de prix et surtout éradique les interminables délais de livraison où une politique de stock a fait loi.
Aujourd’hui, d’autres parvenues arrivent massivement sur le marché à savoir les marques chinoises à l’offre appât qui semble plané sur le vide des imports des moins de trois ans. Sans trop d’effort marketing (investissement, enseigne, service après vente…) arrive à placer leur produit.
Pour ne citer que l’exemple de la marque FAW introduite au début de cette année sur le marché et qui n’a connu un vrai lancement que lors du salon de l’automobile d’Alger en mars dernier, où ses modèles ont été présentés au grand public pour la première fois, a réussi l’exploit de trouver un millier d’acquereurs en un temps record.
Soit exactement 967 ventes effectuées durant le semestre 2006. En six mois d’existance Faw a réussi l’exploit que n’ont pas d’autre s marques installées depuis dix, voire quinze ans.
A la lecture aussi du même état des importations dédouanées supposées vendues, on peut aussi déchiffrer que les marque qui importent le plus ne sont pas forcément celles qui vendent le plus.
Une gamme de charme cherche preneur
Citroën n’arrive pas à séduire
Vendu à seulement 3 714 unités en 2005, partagé entre C2 (67) et C4 (121), presenté en mars il a connu un début commercial en avril où seulement 2 unités ont été vendues ,C3 coeur de la gamme sauve la face (1 167) et les utilitaires (2 200) unités vendues qui se distingue entre C15(105), berlingo (1791), jumpy(117) et jumper (187). En Dépit d’une gamme dynamique et attrayante, la marque aux chevrons n’arrive toujours pas à repartir du bon pied, elle se trouve toujours à la traîne des deux autres concurrentes françaises, à savoir Renault et Peugeot avec des produits équivalents en gamme sinon plus esthétiques et innovants à l’exemple de la C4, possédant un meilleur rapport prix équipement, a beaucoup de difficultés à se frayer un chemin devant une Mégane ou une 307 et reste loin des objectifs fixés. Citroën n’arrive pas à séduire, même avec ces opérations promos ponctuelles et périodiques, variant entre et 50 000, 100 000 DA.
l’investissement assez tardif dans l’enseigne, la politique de prix auquel s’ajoute une gestion de stock limité et parfois indisponibilité de certains produits, réoriente les clients ailleurs. Au vu du coût par exemple de la C2, celle-ci comme d’autres finitions ou variantes de la C3 ne se vendent que sur commande spécifique. Ce qui, évidement, n’arrange pas les choses dans un marché où l’argument de vente en vogue est la livraison immédiate ! ou en moins d’une heure.
Citroën souffre d’une image de marque qui, n’arrive pas à décoller et reste toujours loin des objectifs fixés. Cette image qui colle à la peau à même laissé transparaître des rumeurs selon lesquelles Citroën a l’intention de changer de distributeurs pour le marché algérien. Hormis celà Citroën semble ne pas faire parler d’elle, en bien ou en mal.
L’Exception Chevrolet
Il fait carton sans l’utilitaire
C’est aussi dans un contexte très concurrentiel que s’est distingué Chevrolet devant Peugeot par une offre de produit sur le segment le plus demandeur du marché à savoir le M et le B+. L’offre citadine et compacte du marché s’est vue étoffée depuis fin 2004. D’autres marques sont rentrées en scène, en conquérantes : La reprise de Fiat par le groupe Iveco s’est soldée par une prise de parts de marché sur ce segment, à l’exemple, pour une première année d’exercice en 2005, la Uno s’est vendu en 11 mois à (1 199) unités. Idem pour la Palio (3 216) dans ces deux versions. VW a pu placé pour la même période 2 371 Gol, la Kia Picanto a aussi réussi son entrée par un exploit de 2 063 ventes etc.
C’est dans ce micmac hostile que Chevrolet a pu reprendre ce qui lui revient de droit avec uniquement deux nouveaux modèles – Aveo et Optra – équivalentes respectivement chez Daewoo en Cielo et Nubira, au score indétrônable à ce jour. Sans l’utilitaire Chevrolet a su , en quelques mois, devancé la marque Peugeot sur le top 5 des ventes. Avec ces deux modèles, bien que soutenu quelques peu sur l’ensemble de la sprak, Chevrolet s’est érigé en sérieux conquérant avec une gamme qui s’est renouvelée à temps. Plus de 10 000 unités sont écoulées entre Aveo et Optra, vendues en 200. Un chiffre redouté par la concurrence qui commence sérieusement à tenir compte de cette marque montante, aux ambitions grandissantes.
Hyundai bat tous les records
Plus de 3 000 ventes en juillet
C’est fort de son succès commercial avec une gamme qui s’enrichit et se renouvelle, que Hyundai a pu battre aussi bien son propre record commercial que celui de la concurrence réalisé mensuellement. Le mois de juillet a été celui d’une confirmation de son leadership du marché avec plus de 3 000 ventes enregistrées, un record jamais réalisé. Hyundai ne cesse pas de faire parler de lui : lancement début de l’été du nouveau Santa Fe, Numéro 1 des ventes du premier semestre 2006, le voilà entamer le second semestre avec un nouveau record qui fait de lui la vedette du marché de l’automobile qui occupe manchettes et colonnes de la presse spécialisée.
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