Dans une indifférence totale !

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Jamais le Salon de l’automobile d’Alger n’a été aussi monotone que cette édition 2005. Il a ouvert ses portes officiellement sans la présence des “officiels” et il les a clôturées dans l’indifférence la plus totale. Les participants étaient organisateurs et animateurs à la fois. A quelques jours de l’inauguration du Salon, nombreuses contestations ont été constatées chez les différents concessionnaires et professionnels de l’automobile. On se plaint des espaces publicitaires loués par la Safex à certains sur les stands mêmes d’autres concurrents, ce qui a donné lieu à une anarchie et, de ce fait, une certaine animosité a été créée. Les bâtiments avec une étanchéité défaillante a mis certains concessionnaires dans la gêne. Les visiteurs ont eu droit à quelques gouttes de pluie, et le parquet mouillé aurait pu engendrer des accidents (glissement). Il est, donc, anormal que le marché automobile progresse et les concessionnaires redoublent d’efforts pour donner plus à cet événement, alors qu’en parallèle, l’organisation connaît une réelle régression. On s’attendait à voir de ce côté une démarche plus professionnelle qui inciterait à soigner l’image d’un pays qui commence à se relever et à devenir l’un des plus importants de la région et surtout à être au même diapason des engagements politiques et économiques. Le Salon des Pins Maritimes est le carrefour annuel de l’automobile. Le neuf est devenu une priorité après que le président de la République, à la veille de la nouvelle année 2005, s’est prononcé sur la suppression de la voiture d’occasion et c’est aussi à la même période du déroulement du Salon, que le ministre de l’industrie, M. Djaâboub, à partir du siège la SNVI, confirme la volonté du premier magistrat du pays et annonce pour les les prochaines semaines l’application de l’interdiction de l’importation des véhicules de moins de trois ans.

Le Salon d’Alger sera décalé

Ce qui a semblé réel lors de cette édition, c’est sûrement cette décision qui ne tarde à être prise quant à décaler la date du déroulement du Salon d’Alger. Nombreux sont les concessionnaires qui ont appelé à ce que cette manifestation ne coïncide plus avec celle de Genève. Des tractations ont été engagées par quelques représentants avec les responsables de la Safex pour déterminer une date qui arrangerait l’ensemble des participants, cependant, jusqu’à l’heure actuelle, rien n’est encore sûr. Par ailleurs, même si rien n’est encore décidé, l’enthousiasme des concessionnaires pour se rencontrer après le salon et créer par là même la fameuse association pèserait sur la balance pour permettre aux professionnels de l’automobile de choisir le moment de leur plus important événement de l’année. Sur ce registre, Diamal a ouvert la brèche en s’offrant son propre salon, et il ne cache pas son désir de voir les autres suivre la même démarche.

La pièce de rechange et l’équipement, un non-événement

Le Salon d’Alger est aussi celui du motocycle, de l’équipement et de la pièce de rechange, mais on ne retient que l’automobile et ses avant-premières. Ceux qui se sont intéressés à l’outillage, les lubrifiants, les pneumatiques et tout ce qui touche à la maintenance automobile pourront vous énumérer le nombre de nouveautés qui sont passées inaperçues. Ce secteur à lui seul mériterait un événement d’où l’idée de lancer deux salons en alternance : un de l’automobile et l’autre de la pièce de rechange. Aujourd’hui on parle avec insistance de l’arrivée imminente d’un organisateur professionnel de l’équipement, en l’occurrence Equip-auto. Equip-auto est une société expérimentée qui organise tous les deux ans à Paris un salon qui draine un public important et diversifié. C’est un véritable repère pour les professionnels.

Ce qui va changer

Les premiers messages non reçus lors de ce salon sont pourtant simples à décoder. L’inauguration n’a pas eu lieu, la clôture non plus. Officiellement, et en marge du salon, des portes ouvertes et des contrats de partenariat ont été annoncés ; ce sont des signes de nouvelles mesures. Il est donc clair que le marché automobile ne sera jamais ce qu’il était. L’ouverture faite il y a de cela plus de dix ans, et on se souvient de la période DAEWOO, est pratiquement de l’histoire ancienne. Les concessionnaires importateurs du neuf devront répondre à d’autres exigences en matière de prix et de qualité et surtout des prestations de services après-vente et cela sans négliger l’investissement et la création de l’emploi, car l’automobile constitue un élément important dans l’échiquier économique.

Mourad C.

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