Après la rentrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire

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Chute des ventes automobiles au second trimestre 2015

L’évènement le plus retentissant de l’année 2015 sur la scène économique est le trade automobile. En effet, un chamboulement total du marché algérien, qui annonce les temps durs après les années fastes pour l’activité automobile. Une chaîne d’évènements se sont succédé depuis le début de l’année et se poursuivent encore. Tout a commencé à l’orée de l’année par un taux de change euro-dinar qui a impacté une hausse de prix des véhicules entre 18 et 20%. Après une chute de 15% de parts de marché automobile enregistrée durant le premier trimestre 2015 due au taux de change, la chute s’est accentuée durant le second trimestre de 40%, selon les estimations des déclaratifs des ventes concessionnaires, notamment sur le mois de mai. Le chamboulement a été la conséquence de l’application du nouveau cadre réglementaire qui s’en est suivi par la directive de L’ABEF qui, de facto, bloque l’ouverture des lignes de crédit à l’importation et ce, en vue de réduire la facture des importations d’un secteur estimé annuellement à 6 milliards de dollars et son équivalent en pièces de rechange, selon les déclarations en valeurs douanières. La rentrée en vigueur, le 30 avril dernier, de cette nouvelle mesure est tombée comme un couperet, accélérant la chute du marché automobile. Plusieurs véhicules arrivés au port n’ont pas pu être débarqués et sont restés des jours en rade, dont certaines marchandises ont été transbordées. Certains nous avancent un chiffre de 20 000 véhicules retournés à l’envoyeur, selon les estimations des concessionnaires durant le mois de mai. Les pouvoirs publics n’ont pas accordé de délais pour la mise en conformité de la conception des véhicules aux nouveaux règlements régissant la définition d’un véhicule neuf. La majorité des concessionnaires opérant dans la zone euro ont applaudi le cadre définissant les normes de sécurité dans le véhicule mais sont divisés sur certains nombres de points, à savoir l’investissement semi ou industriel, les contrats directs avec les constructeurs sans passer par les sociétés de trade, les investissements à consentir pour respecter la prise en charge dans le service après-vente, etc. Sans surprise aucune, le cahier des charges a été élaboré vu et revu avec la coopération de l’Ac2a. La seule surprise fut la décision de son entrée en vigueur juste après publication sans accorder de délais complémentaires pour s’y conformer, ce qui en soi a fait des gagnants et des perdants. Certains risquent de perdre leur carte si les constructeurs respectifs qu’ils représentent ne traitent pas directement avec le concessionnaire algérien, donc sans passer par les bureaux de trade, comme c’est le cas de plusieurs marques asiatiques et autres marques américaines et pays scandinaves qui optent pour le traitement direct avec des tarders européens. On notera aussi que certaines autos disparaîtront du paysage automobile, notamment des modèles dont les constructeurs respectifs n’ont pas développé dans leurs chaînes certains équipements tels que les équipements de sécurité active, et ne le feront pas de sitôt car cela nécessitera de l’investissement, de l’argent et du temps.

Karima A.

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