Un segment dynamique à forte concurrence

Le marché des bus et autobus est très porteur mais reste concurrentiel en Algérie. Plusieurs marques, qu’elles soient européennes ou asiatiques, se disputent le marché. Plusieurs concessionnaires de prestigieuses marques mondiales dévoilent chaque année leurs nouveaux modèles de bus. Hyundai Universe, Mercedes, Isuzu, Toyota Mitsubishi ou les chinois qui se font de plus en plus nombreux. On dénombre pas mois d’une dizaine.
En fait, malgré la demande en bus et minibus qui est de plus en plus grandissante chez nous, les experts trouvent du mal à évaluer le parc. Entre le transport urbain, le transport des étudiants et le transport scolaire, les chiffrent se discutent. Selon le président de l’Union nationale des transporteurs (Unat), M. Aider, le parc des bus et minibus est estimé approximativement à 70 000 unités.
“Il n’y a pas de statistiques officielles”, nous confiera-t-il. Le parc comprend plus de 30 marques entre asiatiques et européennes. Il a été renouvelé, à en croire M. Aider, à 30%.
Les concessionnaires se frottent les mains surtout lorsqu’il s’agit de renouvellement de parc de certains opérateurs publics comme l’Etusa. En cinq ans, l’Etusa a acheté 214 nouveaux bus de marque Vanhool dont 12 méga-bus de 24 mètres de long, ce qui porte son parc roulant à plus de 300 bus, le but étant d’arriver à près de 400 véhicules pour recouvrir l’ensemble de son réseau. Selon les dernières nouvelles, 100 autres bus Vanhool seront bientôt livrés à l’Entreprise de transport public Etusa. Ces véhicules sont destinés à dix villes du pays dont Blida, Djelfa, M’sila, Sétif, Tiaret, Tizi Ouzou, Tébessa, Skikda, Batna et Tlemcen. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la coopération entre l’Algérie et la Belgique dans le domaine du transport urbain par bus, après une première livraison en 2003 de 300 bus pour desservir Alger avec 150 bus et Oran, Annaba et Constantine avec 50 bus chacune. Cette nouvelle étape de coopération entre dans le cadre d’une convention de financement conclue entre les gouvernements algérien et belge. Ce vaste programme de crédits à taux concessionnel pour la fourniture de plus de 600 autobus de dernière génération s’est concrétisé, selon l’ambassade de Belgique, suite à une demande exprimée par le président de la République lors de sa visite d’Etat au Royaume de Belgique en 2002 pour que la modernisation de l’Etusa soit prise en charge en coopération avec les Belges.
L’entreprise voit grand. Près de 300 bus ont été commandés de la SNVI en novembre 2008. Le deuxième opérateur considéré comme important vu la taille de son parc est la société Mahieddine Tahkout. Celle-ci est une entreprise de transport de voyageurs dont la principale activité est le transport universitaire. Mahieddine Tahkout est considéré comme le gérant de la société qui détient la plus grosse part du transport universitaire sur les wilayas d’Alger, Boumerdès, Blida et Tipasa où elle loue ses bus aux Offices des oeuvres universitaires (Onou). Elle possède un parc de plus d’un millier de bus Mercedes de couleur orange. Pour le transport scolaire, un contrat-programme a été signé, au début de 2008, à Alger entre le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et l’Entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI) pour l’acquisition de 1 300 bus destinés au transport scolaire des élèves au niveau des communes. Le contrat concerne une commande de 1 280 minibus de type 25L1 (25 places assises et 10 debout) et 20 bus de type 36L6 (38 place).
Quant à l’évolution des transports urbains, l’ouverture du secteur au privé pour le dire n’a pas été accompagnée d’un encadrement réglementaire suffisant ou d’un programme d’investissement dans les infrastructures d’accueil pourtant indispensable à l’organisation du service public.
Selon les chiffres avancés, le secteur des transports urbains compte 11 364 opérateurs privés et 17 opérateurs publics en 2008, ce qui dénote de la croissance enregistrée à la faveur du dispositif de l’Andi. Ces chiffres représentent 975 lignes exploitées, soit 4 555 km à la même période. Il ressort d’autre part que le nombre de places voyageurs a augmenté de 37% entre 2002 et 2008.
Par ailleurs, 2 225 véhicules ont atteint plus de 19 ans d’âge et 3 324 ont moins de 5 ans en 2008 d’où la prédominance de la tendance au vieillissement du parc des transports urbains. L’analyse souligne dans le même contexte que 50% du parc a plus de 10 ans d’âge et que le parc vétuste soit plus de 15 ans d’âge représente 30% du parc total exploité. La vétusté du véhicule ne peut être définie que par une série de paramètres ressortis dans le processus de contrôle et que l’âge ne peut être pris comme critère à part. D’ailleurs, le ministre des Transports a annoncé, récemment, la constitution imminente des groupes de travail à l’effet de préparer des moutures de cahiers des charges destinées à réguler l’activité de transport public des voyageurs.
Une condition devenue incontournable au regard de l’anarchie et du désordre qui caractérisent le secteur. Ce dernier pourrait réguler différents volets dont l’état des lieux des transports urbains, la gestion des stations, les dysfonctionnements dans le transport de taxi ainsi que la problématique de la tarification.

Houda.C.

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