Importation des véhicules : Un casse tête encore insoluble

M. Aïmene Benabderrahmane, Premier ministre
M. Aïmene Benabderrahmane, Premier ministre

Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a affirmé, jeudi à Alger, que le Gouvernement œuvrait à trouver « des solutions radicales » au dossier de l’importation des véhicules, faisant état de « négociations avancées » qui verront bientôt le jour avec des constructeurs internationaux désirant investir en Algérie.

Le ministre répondait aux interrogations des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur la Déclaration de politique générale du Gouvernement. « Le Gouvernement est sur le point de finaliser l’élaboration d’une nouvelle stratégie visant à trouver des solutions radicales au dossier de l’automobile en vue de prendre en charge les dysfonctionnements enregistrés dans cette filière importante ayant conduire à la saignée des devises sans véritable impact sur le développement de cette filière », a fait savoir le Premier ministre.

Il a rappelé, dans ce sens, les chiffres « astronomiques » enregistrés en 2012 et 2013 où la facture d’importation de véhicules avait atteint respectivement 7,6 et 7,3 mds USD, en sus de 5,7 mds USD en 2014. Le Gouvernement a dû « prendre toutes les précautions pour éviter que ce scénario se répète », a indiqué M. Benabderrahmane. Le nouveau cadre, poursuit le Premier ministre, permettra de « traiter une question tout aussi importante, à savoir la protection des droits du consommateur », a-t-il mis en avant, relevant plusieurs dysfonctionnements enregistrés dans le passé qui ont « privé les consommateurs de leurs droits pour ce qui est des délais de livraison, la garantie et le service après-vente ainsi que la disponibilité des pièces de rechange de véhicules d’origine ou celles conformes aux normes internationales en vigueur ».

Le Premier ministre a affirmé que l’orientation vers la construction automobile « s’appuie essentiellement sur l’encouragement des constructeurs automobiles mondiaux à investir dans le pays à la faveur des nouveaux avantages et des incitations contenus dans la nouvelle loi sur l’investissement » à même de « drainer des marques mondiales de renom dans ce domaine ».

En contrepartie des multiples avantages dont profiteront les constructeurs étrangers, le gouvernement veillera à « l’augmentation concrète » du taux d’intégration locale dans les véhicules fabriqués en Algérie comme une condition sine qua non aux constructeurs étrangers qui seront tenus d’associer la sous-traitance locale dans l’opération de fabrication.

Le Premier ministre a rappelé que « les négociations engagées avec des constructeurs automobiles internationaux sont au stade avancé après qu’ils ont exprimé leur désir d’investir dans notre pays pour établir une véritable industrie automobile mutuellement bénéfique à toutes les parties et ce au vu de l’importance du marché national, d’une part et les postes d’emploi à créer ».

« Les négociations sont à un stade très avancé et seront finalisées courant novembre », a-t-il annoncé, affirmant que « cette fois nous sommes sur la bonne voie ».

« Des procédures doivent être prises (confidentialité des dossiers et des mesures). Plusieurs opérateurs internationaux veulent accéder au marché algérien, mais chacun pose ses conditions. Notre seule et unique condition et d’asseoir une industrie automobile en Algérie avec toutes ses conditions, normes et intrants afin de permettre l’établissement d’une sous-traitance industrielle », a-t-il ajouté.

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