Implantation industrielle automobile : Les françaises d’abord…

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Est-il question ou pas d’une implantation industrielle en Algérie ne se pose même plus, les constructeurs ou concessionnaires automobiles disposant devant eux de 3 ans pour mettre en place un investissement industriel ou semi-industriel imposé depuis 2015 par un cadre réglementaire. Peugeot, 2e reconstructeur présent en Algérie à travers une filiale, change d’avis alors que depuis des années, il avait émis des réserves à un tel investissement en Algérie. Renault s’est installé, Peugeot arrive et emboîte le pas aux autres qui s’y « préparent ». Après les Allemands dans le montage des poids lourds camion (Man- privé algérien) et Mercedes (algéro-émirati), les françaises seront les premières à investir le créneau du véhicule léger.

Lors de la visite du président français François Hollande dans notre pays en juin 2015, il a jeté un pavé dans la marre en annonçant une éventuelle unité de montage Peugeot en Algérie. Faut-il ou non y croire ; la question mérite plus d’attention. Le dossier Peugeot semble être entre les mains des administratifs français, depuis que l’Etat français est entré dans le capital du constructeur en 2014 au même titre que le constructeur chinois Dengfeng et non pas entre les mains des mécaniciens et techniciens de PSA qui n’ont jamais jugé opportun d’investir en Algérie, comme ont toujours répondu franchement à cette question récurrente posée par les médias spécialisés algériens aux cadres du top management de PSA qui viennent rehausser le stand de Peugeot Algérie sur les intentions industrielles de Peugeot lors du Salon de l’automobile annuel d’Alger. Une polémique s’en est suivie autour du sujet suite à l’annonce, le 19 juin, des 557 M euros d’investissement que PSA compte injecter dans sa prochaine implantation d’usine à Kenitra (Maroc), ce qui portera les investissements de la filière industrielle française à environ 2 milliards de dollars sans le tissu de sous-traitance. La polémique autour de la filière mécanique française en Algérie ne risque pas de s’estamper de sitôt. Pour Peugeot, la question n’est pas seulement de savoir si réellement PSA va construire une usine automobile en Algérie quand, où et comment ? Puisque de facto, le cahier deq charges oblige les concessionnaires à investir dans un projet industriel ou semi-industriel, mais bien au delà, il est question de quel type de projet ? Sera-t-il la copie de celle de Renault ? Le fera-t-il seul ou avec son actionnaire Dengfeng ? Autant de questions posées qui restent sans communiqué des concernés en Algérie. Mais au niveau du groupe PSA, qui considère le potentiel du marché de la région Afrique et Moyen-Orient estimé à 8 millions de véhicule à l’horizon 2025, il est à présent le troisième potentiel rentable de PSA. Nous avons tenté d’avoir plus d’éclaircissements sur le sujet auprès de Pierre Olivier Salamon, à la direction de la communication relation presse économique et sociale, qui nous a confirmé les propos tenus par le Président de la République François Hollande le lundi 15 juin, lors de son déplacement en Algérie, qu’effectivement, « PSA étudie les opportunités de développement dans la région et en Algérie en particulier. L’option d’un projet industriel dans le pays est à l’étude mais sans d’autres commentaires à apporter au stade actuel des choses », précise-t-il. Le Moyen-Orient et l’Afrique sont en ligne de mire des constructeurs français après la chute de leurs ventes en Amérique latine où ils ont investi le marché. Le marché est dominé par l’Afrique du Sud avec 644 000, suivie par l’Algérie (335 387), l’Égypte (293 000), le Maroc (122 000), la Tunisie (55 000) et le Nigeria (45 000), pour ne citer que ceux-là. L’industrie automobile en Afrique annonce un autre classement. L’Afrique absorbe annuellement sur le marché de l’occasion +1,7 million de véhicules. En termes de production, l’Afrique du Sud est le premier producteur suivie par le Maroc (248 000). L’Algérie, bien qu’elle soit le second marché africain de l’automobile en vente, elle n’attire pas pour autant les constructeurs. 

Samir Lalaoui.

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