Fandi Motors ouvre le débat sur fonds propres pour une usine de montage

160-06-01

En partenariat Yancheng Zhongwei constructeur chinois, Fandi Motors, un distributeur et importateur de véhicules, a lancé le carrossage de bus à Mohamadia (Alger). L’idée est assez louable pour pouvoir passer un jour au montage proprement dit. L’Automarché a voulu en savoir plus, et ses journalistes ont visité les infrastructures d’une superficie de 2 500 m2, sur un terrain en location. M. Hocine Fandi, le propriétaire, semble assez confiant quant à la réussite de son projet pour le futur, même s’il n’est pas assez réconforté par rapport à certains paramètres d’ordre administratif. Il n’a pas encore atteint le stade d’une usine et ce début est déjà un challenge.

Construire une usine de montage automobile privée en Algérie reste toujours un rêve pour ne pas dire un réel parcours de combattant. Plusieurs tentatives ont échoué, pour différentes raisons; on a assisté à quelques expériences pour les camions au niveau de Oued S’mar, mais là on ne peut rien confirmer, car il ne nous a jamais été permis de les visiter ni de franchir le seuil de leurs portes. Donc la seule action est venue de chez Fandi Motors, cependant là aussi on ne peut aller jusqu’à l’ appeler réellement usine du fait que la chaîne proprement dite n’existe pas. Le mérite de cet opérateur est que sans complexe aucun il nous a organisé une visite guidée dans ses locaux où sont assemblés les différents composants constituant la carrosserie des bus. L’idée est venue pour passer à l’action et d’essayer d’assembler pour un premier temps, malgré toutes les entraves administratives et autres, nous disait le propriétaire,
M. Fandi, lorsqu’il a visité une usine en Chine en voyant la manière avec laquelle les Chinois sont arrivés à fabriquer des véhicules, avant d’enchaîner : il n’y a rien d’extraordinaire. C’ est avec peu de moyens et des méthodes traditionnelles pour ne pas dire artisanales que M. Amrani, son directeur général, enchaîne avec une autre philosophie : pour lui, dit-il : “Au moment où tout le monde parle de grand projet, mais qui reste au stade du papier, parce qu’il rencontre certains problèmes, nous, nous avons choisi le sens inverse, nous montons nos véhicules puis nous regardons ce qui peut bloquer. Nous nous imposerons un jour.” Notre visite, pour ce reportage n’ a pas été assez compliquée, ni harassante, il fallait suivre juste les étapes au nombre de sept afin d’atteindre la sortie du bus carrossé. Al’ entrée, des châssis totalement montés sont entreposés (voir photo 1), avant qu’ils ne soient acheminés vers l’intérieur des locaux pour être carrossés. C’est la première étape. La seconde consiste à préparer la structure métallique sur laquelle vont se fixer les panneaux arrière et avant ainsi que les pavillons (voir photo 2), et l’opération se poursuit de la même manière, pour les autres pièces internes : plancher passager, garnitures…. faisceaux électriques et autres. Pendant ces quelques heures passées dans les locaux de Fandi Motors, nous avons été interpellés par certains ouvriers pour nous parler de leur expérience ainsi que certaines entraves qu’ils rencontrent pour être guidés ou orientés dans leur mission par les trois Chinois dépêchés pour suivre et aider les Algériens dans le cheminement du process. L’un d’ eux nous lança sèchement : Les Chinois ne nous montrent pas tout, il nous arrive de trouver les solutions nous-mêmes, alors que c’est notre première expérience, avant que l’autre ouvrier ne vienne appuyer, son collègue, le premier bus carrossé a été fait sans schéma et sans eux. Après notre visite, on a rencontré, une seconde fois les responsables pour une discussion à bâtons rompus afin de connaître la suite de leur projet et surtout leurs ambitions. La volonté et la conviction sont vite affichées et cela même s’ils sont conscients que rien n’a été fait en Algérie pour encourager de tels investissements, M. Fandi appuie sa logique sur des exemples de certains pays voisins ou arabes: en Egypte, ils ont lancé 15 chaînes de montage en cinq ans, et c’est grâce à l’aide de l’Etat qui leur a facilité la tâche, en commençant par leur alléger les taxes douanières et les avantages par rapport aux différents importateurs d’autres marques. A titre indicatif, il nous avance le taux de taxes douanières octroyé pour les deux : 5% pour les premiers et 240% pour les seconds. M. Amrani ne va pas par le dos de la cuillère en disant, on ne demande pas de subventions, ni être un poids pour l’économie nationale, juste que l’Etat protège les investisseurs. S’il est vrai qu’un bus est sorti de ses locaux, il est aussi à demander à nos interlocuteurs, comment procédera-t-on à son homologation et passera-t-il aux différents tests de contrôle, de fiabilité et autres pour ne pas dire crash test, qui est chose inexistante chez nous. Sur ce point rien n’est encore clair, selon les mêmes responsables, on en sait rien, nous dira M. Amrani. Par contre on est en contact avec la SNVI, qui possède une piste d’essai au niveau de Rouiba, mais sans plus, maintenant pour l’homologation, il y a la possibilité du contrôle technique. On n’est pas encore sorti de l’auberge, que M. Fandi nous annonce : “On est à un stade assez avancé pour le montage des véhicules tout terrain (4×4), mais le problème réside dans le foncier, notre partenaire nous lance un ultimatum de trois mois, sinon le projet sera transféré ailleurs, c’est-à-dire un pays voisin, voilà comment l’Algérie perd à chaque fois les vrais investissements.” Il est vrai que l’usine n’en est pas encore une, l’initiative ouvre la voie à beaucoup d’autres pour réaliser le vrai montage. Fandi Motors, par ses différentes difficultés est en train d’ouvrir une brèche et lance le débat, avec son fonds propre. M. Fandi, lorsqu’il a visité une usine en Chine en voyant la manière avec laquelle les Chinois sont arrivés à fabriquer des véhicules, avant d’enchaîner : il n’y a rien d’extraordinaire. C’ est avec peu de moyens et des méthodes traditionnelles pour ne pas dire artisanales que M. Amrani, son directeur général, enchaîne avec une autre philosophie : pour lui, dit-il : “Au moment où tout le monde parle de grand projet, mais qui reste au stade du papier, parce qu’il rencontre certains problèmes, nous, nous avons choisi le sens inverse, nous montons nos véhicules puis nous regardons ce qui peut bloquer. Nous nous imposerons un jour.” Notre visite, pour ce reportage n’ a pas été assez compliquée, ni harassante, il fallait suivre juste les étapes au nombre de sept afin d’atteindre la sortie du bus carrossé. Al’ entrée, des châssis totalement montés sont entreposés (voir photo 1), avant qu’ils ne soient acheminés vers l’intérieur des locaux pour être carrossés. C’est la première étape. La seconde consiste à préparer la structure métallique sur laquelle vont se fixer les panneaux arrière et avant ainsi que les pavillons (voir photo 2), et l’opération se poursuit de la même manière, pour les autres pièces internes : plancher passager, garnitures…. faisceaux électriques et autres. Pendant ces quelques heures passées dans les locaux de Fandi Motors, nous avons été interpellés par certains ouvriers pour nous parler de leur expérience ainsi que certaines entraves qu’ils rencontrent pour être guidés ou orientés dans leur mission par les trois Chinois dépêchés pour suivre et aider les Algériens dans le cheminement du process. L’un d’ eux nous lança sèchement : Les Chinois ne nous montrent pas tout, il nous arrive de trouver les solutions nous-mêmes, alors que c’est notre première expérience, avant que l’autre ouvrier ne vienne appuyer, son collègue, le premier bus carrossé a été fait sans schéma et sans eux. Après notre visite, on a rencontré, une seconde fois les responsables pour une discussion à bâtons rompus afin de connaître la suite de leur projet et surtout leurs ambitions. La volonté et la conviction sont vite affichées et cela même s’ils sont conscients que rien n’a été fait en Algérie pour encourager de tels investissements, M. Fandi appuie sa logique sur des exemples de certains pays voisins ou arabes: en Egypte, ils ont lancé 15 chaînes de montage en cinq ans, et c’est grâce à l’aide de l’Etat qui leur a facilité la tâche, en commençant par leur alléger les taxes douanières et les avantages par rapport aux différents importateurs d’autres marques. A titre indicatif, il nous avance le taux de taxes douanières octroyé pour les deux : 5% pour les premiers et 240% pour les seconds. M. Amrani ne va pas par le dos de la cuillère en disant, on ne demande pas de subventions, ni être un poids pour l’économie nationale, juste que l’Etat protège les investisseurs. S’il est vrai qu’un bus est sorti de ses locaux, il est aussi à demander à nos interlocuteurs, comment procédera-t-on à son homologation et passera-t-il aux différents tests de contrôle, de fiabilité et autres pour ne pas dire crash test, qui est chose inexistante chez nous. Sur ce point rien n’est encore clair, selon les mêmes responsables, on en sait rien, nous dira M. Amrani. Par contre on est en contact avec la SNVI, qui possède une piste d’essai au niveau de Rouiba, mais sans plus, maintenant pour l’homologation, il y a la possibilité du contrôle technique. On n’est pas encore sorti de l’auberge, que M. Fandi nous annonce : “On est à un stade assez avancé pour le montage des véhicules tout terrain (4×4), mais le problème réside dans le foncier, notre partenaire nous lance un ultimatum de trois mois, sinon le projet sera transféré ailleurs, c’est-à-dire un pays voisin, voilà comment l’Algérie perd à chaque fois les vrais investissements.” Il est vrai que l’usine n’en est pas encore une, l’initiative ouvre la voie à beaucoup d’autres pour réaliser le vrai montage. Fandi Motors, par ses différentes difficultés est en train d’ouvrir une brèche et lance le débat, avec son fonds propre.

M.C.

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