L’âpre concurrence des camions chinois à 40% moins cher

145-12-02

De nouvelles marques chinoises sont lancées sur sur le marché automobile et de camions en Algérie. Le premier produit commercialisé est un camion léger qui s’est vite adapté aux différents besoins des utilisateurs. Le second est le grand tonnage pour tous types de transport routier et s’en est suivi le transport de personnes. Si le client de l’automobile est plus exigeant et porte sa préférence sur les voitures réputées par leur qualité, le second cherche la rentabilité.

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Concernant le petit tonnage entre 1.8t et 3.5t, ils sont nombreux les concessionnaires à suivre les traces de Ultipa qui a commercialisé des Jac et Jmc, talonné par Foton (représenté par Kiv et Yuejin commercialisé par Vedis) se joint Nagos MVI avec Ouling. Toutes ces marques viennent jouer sur les platesbandes de Toyota avec son Delta, de Daihatsu qui domine le marché avec plus de 1 568 unités vendues au premier trimestre 2007 et plus de 5 000 unités dédouanées et stockées, prêtes à trouver preneur. Isuzu n’est pas resté les bras croisé face à ce marché, le voici aligner ses prix aux concurrent Daihatsu mais reste loin derrière Hyundai qui, respectivement, ont réalisé 681 unités et 293 unités. Depuis le Salon de l’automobile, un outsider arrive sur ce segment de marché, à savoir le Hyundai HD45. Le marché, même si jusque là est japonais, la clientèle le restera-t-elle face à la rude concurrence chinoise qui propose des camions à une fourchette selon les marques entre 900 000 et 800 000 DA ttc.
Certains nous confient qu’au moment opportun ils iront jusqu’à 750 000, voire moins que cela, 700 00 dinars !!! Des camions moins chers qu’une berline moyenne gamme, qui dit mieux quand on sait qu’actuellement les petits camions qui dominent le marché actuel, leur prix est entre 1 400 000 et 1 500 000 dinars et ont pour cible une clientèle variable et en particulier le petit commerce ainsi que les sous-traitants dans tous types de transport qui vont du débutant à celui qui veut s’élargir sur ce marché.
Concernant les poids lourds, le prix de vente reste l’argument béton des marques chinoises qui proposent en plus des 6×4 à moins de 5 millions de dinars alors que la concurrence jusque-là dominante propose en équivalence des prix qui avoisinent le milliard.
A noter à ce sujet que Renault Truck a vite réagit. En voyant la menace venir renouvelle toute sa gamme et la fait passer à l’euro III pour jouer sur le chapitre de la norme. Mais à cette question certains concessionnaires chinois qui comptent bien s’établir sur le marché, à l’exemple de Cnhtc qui concoure pour le titre mondial, son représentant algérien nous annonce qu’il sont près à se conformer à toute norme imposée par le cadre réglementaire. M. Hadj Aïssa semble bien analyser le marché, pour lui, à court terme il représente la meilleure alternative à la demande du marché. Les Siono Ttuck, l’autre appellation des camions CNHTC qui dominent à plus de 50% le marché chinois et premier exportateur de ce continent, ne peuvent rougir face aux concurrents européens. En effet, le camion exposéé à la FIA est équipé de pneus Michelin, motorisé de l’autrichien Styer, en euro II.

Des véhicules de dizaines de marques chinoises se vendent sur le marché national à un prix inférieur de 20 % à 40 % par rapport à la concurrence européenne ou asiatique établie sur le marché. Faut-il s’attendre à une prochaine invasion des voitures chinoises du marché ?La question reste posée, étant donné qu’aujourd’hui le marché des véhicules chinois représente 10% du marché global en l’espace de deux ans d’existence. Les marques affluent par dizaines et investissent tous les créneaux, du léger (vp), les utilitaires tous types (camion moins de 2t, pickup et 4×4), camions plus de 5t, voire 40t et engins TP.
Pour parer au problème du transport, les plus grands importateurs pensent déjà à faire le montage, non pas pour gagner sur le prix puisqu’ils sont en mesure de concurrencer les plus nantis du marché en raison de leur prix qui est à 50% moins cher, mais pour raccourcir les délais de livraison et travailler sur les disponibilités. Ainsi, ils pensent passer à la vitesse supérieure en anticipant sur toute riposte de la concurrence.
Il a fallu 10 ans aux marques automobiles japonaises et sud-coréennes pour s’affirmer sur un marché traditionnel acquit aux marques françaises particulièrement. Combien en faudra-t-il aux chinois ? Dans l’état actuel des évolutions, les marques chinoises, selon le déterminisme affiché par certains représentants, mettraient deux fois moins de temps pour prendre plus de parts de marché et probablement ,à terme, domineraient le marché si des investissements s’en suivront même si la qualité chinoise reste la grande inconnue.

K.A.

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