M. Yala prend la tête de la région Afrique, M. Hassaim lui succède en Algérie

Pour ceux qui ne connaissent pas le début de l’implantation de Toyota en Algérie, il est important de rap- peler qu’un nom est associé à cette marque japonaise représentée chez nous par le groupe saoudien Abdelatif Djameel, savoir Abdelhamid Yala. Ce polytechnicien, que nous avons rencontré à ses premiers pas dans la distribution de l’automobile, qui était confrontée à la concurrence des marques traditionnelles telles que Peugeot et Renault, ne cachait pas déjà son ambition de ramener un jour la marque niponne sur le podium.

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Tout en étant prudent, et avec une modestie qui, aujourd’hui, a dérouté bon nombre de concurrents, il nous lance déjà à l’époque qu’il est en phase d’apprentissage, donc certaines erreurs sont encore permises, comme pour la presse spécialisée qui venait d’ailleurs juste de se lancer. Quelques annéees plus tard, en 2003, M. Yala s’est vu confier une autre concession, celle du Maroc. En gérant deux représentations en même temps et avec succès, Toyota est sur le podium dans les deux pays. Le groupe Djameel, non pas seulement par reconnaissance mais surtout pour son efficacité, le place en 2005 à la tête de la région Afrique dans le but d’atteindre l’objectif d’être un jour leader du continent. La stratégie de Yala est aussi celle de former une équipe stable avec des hommes dans des postes de res- ponsabilité névralgiques. Le même noyaux l’a toujours accompagné dans sa tache. Aujourd’hui, sa succession ? Toyota Algérie n’est qu’une simple évidence, son directeur commercial de toujours, en l’occurrence M. Hassaim, a repris le flambeau. Ce dernier, même s’il a trouvé un terrain totalement défrichi, sait qu’un autre challenge l’attend, celui de ne pas reculer, et là aussi c’est un « gros travail »à fournir. Toyota Algérie est bien ancrée dans l’esprit algérien. Des modèles ont marqué leur passage de leur empreinte à l’exemple du pick-up Hilux qui est le plus vendu en Algérie. Le siège de M. Yala pour l’Afrique est basé en Algérie. M. Hassaim aura les coudées franches pour imposer une autre stratégie. 2006 sera une autre année pour les locataires de Ben Aknoun !

Entretien avec M. Yala, responsable de la région Afrique de Toyota

“ Nous allons continuer à investir »

Même si sa légendaire modestie le pousse ? récuser ce statut, M. Yala est indubitablement l’homme qui est derrière la réussite de Toyota en Algérie. Ce professionnel de la question automobile, dont les compétences lui ont valu également la gestion de la concession du Maroc, n’en finit pas de glaner des jalons. Son savoir lui a permis d’accéder à des postes de responsabilité encore plus importants. M. Yala est désormais le nouveau directeur de Toyota Afrique.

L’auto-marché : Peut-on avoir un aperçu sur votre parcours professionnel ?

M. Yala : Dès l´ouverture du marché de l’automobile dans les années 90, j’ai intégré le groupe Djameel. En 2003, j’ai été nommé à la tête de la direction de la filiale Algérie et Maroc. Après trois années d’exercice, on m’a confié la mission de gérer la division Afrique de Toyota.

Pouvez-vous nous faire connaître le groupe Djameel ?

Le groupe Djameel a été créé il y a de cela une cinquantaine d’années. Ce groupe s´est spécialisé dans la distribution des produits Toyota avant de s´ataquer à d’autres marques. En Arabie Saoudite, le groupe Djamil représente 40 % des parts de marché pour un volume d’environ 120 000 unités. Aussi, le groupe est présent au Soudan, en Egypte, en Syrie avec Daihatsu ainsi qu´au Maroc et en Algérie. En Europe, le groupe Djameel est présent en France, en Allemagne, en Grande- Bretagne et au Royaume-Uni à travers une entreprise multimarques qui réalise chaque année un volume de vente d’environ 80 000 véhicules par an. Sur le continent asiatique, le groupe est présent en Chine et au Japon où il représente la marque Lexus.

Quelle était la situation du marché national de l’automobile à votre prise de fonctions ?

J’ai connu un marché qui n’a pas cessé de s´épanouir. Au début, les chiffres étaient loin de ce qu´ils sont aujourd´hui. A titre d’exemple, en 1995, nous n´avons vendu que 45 véhicules. L´année suivante, nous avons quadruplé en concluant 202 ventes. En 1998, on a réalisé 1 027 ventes et 3 198 en 1998. Par la suite, c´était l´explosion du marché. Je rappelle aussi qu´à cette époque là , il y avait deux opérateurs qui se partageaient le marché de Toyota, et la suprématie des marques historiquement implantées s´exerçait avec toute sa puissance. Tout en proposant des voitures d’un haut niveau de fiabilité et qui jouissent d’une excellente image à l´échelle mondiale, nous avons également axé nos efforts sur les prestations de services à l’endroit des clients. Tous ces efforts ont fini par nous donner la place qui est la nôtre aujourd´hui.

Mais concrètement, quel a été le secret de votre réussite ?

C´est avant tout un travail d´équipe. Mais ce qu´il y a lieu de noter, c´est que notre direction hiérarchique a toujours été attentive à nos recommandations et a de tout temps accompagné nos efforts. Tous les moyens nécessaires ont été déployés ce qui explique aujourd´hui e standard que nous avons atteint. Cette avancée ne vas pas s´arrêter en si bon chemin. Nous allons continuer à investir. Dans un mois, on inaugurera un show-room à Oran qui n´aura rien à envier à celui d´Alger, et quelque temps plus tard un édifice similaire ouvrira ses portes à Blida.

Y a-t-il un événement qui vous a marqué au cours de votre passage à la tête de Toyota Algérie ?

(Rires !) Il y a effectivement des événements qui laissent leurs empreintes dans une carrière professionnelle. Pour ma part, je crois que ça a été cet éternel challenge qu’on a relevé au début. Vous devinez certainement l´immense satisfaction qu´on ressent lorsqu´on voit ses résultats de ventes passer de 45 à 202 puis à 3 198 avant d´atteindre des totaux à cinq chiffres. Quand je vois la différence entre le bureau que j´occupe maintenant et celui que je utilisais avant, il y a lieu de méditer. Avant, on ne pouvait pas se tenir à quatre dans mes offices.

Vous étiez également directeur de Toyota Maroc ; quelle est la situation du marché chez nos voisins ?

Au Maroc, Toyota prend 16 % des parts de marché. C´est un marché d’une capacité affichée à 50 000 unités par an. Sur le plan régional, il est à signaler que nous venons de racheter Daihatsu Egypte et Soudan.

Et qu’en est-il du marché africain ?

Globalement, le marché africain a toujours été le parent pauvre de Toyota. En 2004, le volume réalisé était de 200 000 ventes. Cette année, il passera à environs 230 000 unités vendues.

Quelle est la place de l’Algérie dans ce marché ?

Le marché de l’Algérie est l´un des plus importants à l’échelle africaine. C´est pratiquement le premier après celui de l’Afrique du Sud. Mais force est de constater que l’Afrique du Sud justifie un volume largement supérieur. C´est un marché de 600 000 unités où Toyota se taille 100 000 opérations chaque année.

A quoi répond le choix porté sur M. Hassaim pour prendre la direction de Toyota Algérie ?

Le choix de M. Hassaim n´est pas fortuit. Ce jeune est un grand bosseur qui s´est distingué par son honnêteté et son sérieux dans le travail. C´est aussi une manière de démontrer que chez Toyota tout le monde peut réussir.

A partir de quel pays le nouveau directeur Afrique de Toyota va-il officier ?

Je n´aime pas le terme officier, je préfère dire travailler. C´est à partir d´Alger.

Nabil M.

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