Le 6e Salon international des travaux pubIics 2008 (SITP) n’est plus cette foire des expositions des entreprises nationales aux cotés des grandes entreprises internationales de constructions des routes, de mise à niveau des routes, des grands ouvrages d’art et autres villes nouvelles. Il est aussi celui du matériel dédié à ce type de chantier gigantesque.

Aujourd’hui, à la faveur de l’embellie financière et du budget alloué au secteur, celui de l’équipement tient le haut du pavé par la variété d’engins proposée par les marques traditionnelles, à savoir les européennes, les américaines et les japonaises. Viennent ensuite les coréennes, représentées respectivement par new hollandm, Vogle, Volvo, CAT, komats, Hitachi, Hyundai et en force par les marques chinoises qui proposent des produits intermédiaires avec des offres crédit fournisseur sur 15 mois avec 0% d’intérêt. Le SITP qui s’est déroulé du 15 au 18 novembre courant, a été pendant ces quatre jours, le théâtre d’une rude concurrence : les marques chinoises paraissant plus visibles et représentent près de 80% du marché, et de l’espace exposition. A ce propos, un des commerciaux de Hitachi et de Bomag qui se sont contentés d’une simple figuration sur 9 et 18 m2 sans exposition de matériel, atteste qu’en effet, le marché est inondé par les marques chinoises qui proposent des délais de livraison les plus courts (immédiats) en plus du crédit sans intérêt et de surcroît à des prix imbattables. Le rapport est du simple au double. Malgré tout, leur représentant reste confiant que les grands entrepreneurs sont des inconditionnels des world class, mais les arguments de ventes qu’elles proposent tiennent en coeur de cible une nouvelle catégorie d’entrepreneurs des petits chantiers qui n’investissent pas gros sur le matériel le mieux disant étant donné que les projets conquis doivent se réaliser dans les délais les plus courts, ce qui explique que ces (petits) entrepreneurs optent pour un choix de rentabilité rapide et à la fin de chaque ouvrage, le matériel est revendu à El Hadjar, nous confia notre interlocuteur, Bilal Bourahla de Demdistral représentant de Merlo, John Deer et Vogele. Les besoins pressants du marché en outillage, à savoir les chargeuses, niveleuses, finisseurs… font le bonheur des marques chinoises.

De l’entrepreneur au distributeur d’engins Xcmg, sous la bannière d’El Bordi et de Peng-Pu

 La libéralisation du secteur a permis à certains entrepreneurs de devenir concessionnaires.
Utilisateurs et connaisseurs en la matière, certains se sont lancés pour relever le défi. En effet, El Bordi qui représente XCMG, aux cotés de Pengpu Algérie, a su s’imposer par la force de la loi qui ne permet plus l’exclusivité de la représentation d’une marque sur le marché algérien et en plus des Chinois qui ne donnent pas l’exclusivité, une politique, qui permet à ces derniers une croissance de 10%.
Les Chinois en particulier s’ y emploient à fournir le marché par tous les moyens, ils vous conçoivent une machine en fonction de votre budget, et vous la fournissent à la demande. Plus flexible ne peut pas provenir d’ailleurs que la Chine, nous assure El Bordi, directeur général de la représentation XCMG. Pour lui, certaines marques européennes sont appelées à disparaître suite à la concurrence chinoise à laquelle elles ne pourront pas y faire face. Pour lui, l’avenir est à l’équipement chinois qui vous propose aussi bien des produits basiques que premiums.
Au rappel, XCMG propose une large gamme de produits, à savoir les compacteurs, finisseurs, pelles et chargeuses entre 1.5 et 4 m3 de capacité de godet.

Karima Alilatene