Le 1er SICTA s´est tenu à Alger
Le secteur automobile ne cesse de bouger. De multiples évènements le concernant sont organisés à travers un Salon automobile international qui se tient chaque année, associé à d’autres régionaux. Voici, maintenant, un Salon dédié totalement au contrôle technique qui précède celui d’Equip’auto qui se tiendra en mars 2006.
Le premier Salon international du contrôle technique automobile et de la prévention routière a ouvert ses portes le 13 octobre écoulé. Ce rendez-vous, louable à plus d´un titre, vient placer une autre pierre dans l´édification d´un marché national de l´automobile qui répond aux normes internationales. Placé sous le patronage du ministère des Transports et organisé par Xmédia, une jeune agence de communication, l´événement a été défini comme une manifestation qui envisage d´apporter sa touche dans une action commune, à la fois essentielle et urgente, pour la sécurité des routes et l´assainissement de l´environnement. C’est d´ailleurs dans cet esprit que l´ensemble des parties concernées par le sujet ont été invitées à se joindre à l´événement. Ce sont, entre autres, les entités impliquées dans le contrôle technique, les entreprises chargées des travaux publics, les assurances ainsi que les corps d´État d´investir dans la prévention routière. A là€˜exception de la défection de quelques exposants, l´ensemble des stands ont été occupés. Ce salon intervient à juste titre au moment où les débats sur la régularité des contrôls techniques battent leur plein. D´ailleurs, le ministre des Transports a mis l´accent sur ce volet. En effet, lors de l´inauguration du salon, M. Meghlaoui a tout simplement affirmé que le contrôle technique des véhicules ne se fait pas d´une manière appropriée. L´orateur n´a manqué de jeter le doute sur quelques opérations. D´après lui, il existe un grand écart entre les statistiques des différents acteurs sur le terrain. “Ce n´est pas normal qu´une agence donne un taux de 02 % d´émission de gaz, alors qu´une autre station relève 8 % de rejet de gaz sur le même véhicule. Les chiffres d´affaires diamétralement opposés poussent également à la réflexion. Au moment où une station affiche un taux d´affluence qui avoisine les 1 000 véhicules, une autre mitoyenne arrive difficilement à la cinquantaine. Il existe indubitablement un hic quelque part », a martelé le ministre. Afin de lutter contre ce fléau, le premier responsable du secteur des transports a demandé à l´Établissement national du contrôle technique automobile (ENACTA) d´élaborer des logiciels pour les prélèvements automatiques des données depuis les appareils jusqu’aux documents délivrés aux automobilistes. Pour M. Meghlaoui, il est nécessaire que techniquement on soit assuré et que les documents délivrés par les agences de contrôle reflètent la réalité. Pour ce faire, il faudrait que le transfert des informations prélevées par les appareils soit traduit par le logiciel sur le document délivré. Par ailleurs, l´un des exposants qui a participé avec force c´est l´entreprise Universal Test Automobile (UTA). Cette société de droit algérien spécialisée dans la vente des équipements de garage a présenté, entre autres, des pistes de contrôle technique des véhicules mais également des matériaux de diagnostique novateurs. C´est notamment le cas d´un scanner qui a la faculté de traiter toutes les marques de voitures aussi bien sur le plan mécanique que mécatronique. Ce scanner qui dispose de plusieurs modules est également capable de diagnostiquer les véhicules à distance grâce à la technique du Bluetooth. Au 31 janvier 2005, pas moins de 238 643 voitures particulières ont subi des contrôles. 26 545 ont été soumises à une contre-visite alors que 22 976 ont été immobilisés. 4 448 voitures d´auto-écoles ont subi le même examen. 134 d´entres elles ont été immobilisées et 66 ont dû repasser une contre-visite. Par ailleurs, 100 046 taxis ont été inspectés. 2 073 ont été mis à l´arrêt et 3 182 ont connu une contre-visite. Les véhicules de transports en commun contrôlés sont de l´ordre de 78 720. Sur ce total, 2 880 ont été interdits à la circulation, alors que 5 067 ont été orientés vers des contres-visites. Le nombre des véhicules légers de transport de marchandises examinés a atteint 235 906. Parmi eux, 14 097 ont été immobilisés alors que 22 759 sont passés en contre-visite. Au total, 92,27 % du parc roulant s’est conformé au control technique. 7,73 % sont passés en contre-visite, alors que 5,59 % ont été immobilisés.
Racim Kenzi
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