Introduite en mars 2006 lors du Salon de l’automobile d’Alger, la Tiida a eu un parcours tranquille. Mieux prisée dans sa version 5 portes, alors que la 4 portes version sedan ne prête pas du tout le flanc à la critique de la concurrence. Même si elle est encore loin des scores (ventes) pour devenir une référence, la Tiida dans son offre complète qui se décline en deux versions (hasch back et sedan).

Cette dernière propose aussi la boîte de vitesses automatique, qui pourrait être un atout majeur dans les conditions actuelles du parc grandissant et rendrait ainsi un sacré service en circulation dense à tout moment, depuis peu. Les bouchons, c’est presque à toute heure, surtout dans la capitale et pas uniquement à l’heure de pointe.

Elle fera justement l’économie en énergie et en entretien mécanique, grâce à sa boîte de vitesses auto. Bien que rouler en automatique ne soit pas encore dans la culture de l’automobiliste. En dépit de ses airs qui nous rappellent que c’est un premier produit de fusion entre les deux constructeurs japonais et français, la Tiida est dans l’âme japonaise et met donc rapidement en confiance. Au plan finition et habitacle, la Tiida présente un intérieur lumineux grâces à ses coloris clairs et son espace vitré, et offre aussi une ambiance chaleureuse par le nombre de personnes qu’elle peut accueillir à l’aise. Planche de bord simplement orchestrée avec une console centrale qui met en avant un rangement au-dessus du poste radio CD, et quelques réglages de la climatisation, le tout orné d’un volant à trois branches, réglable en hauteur.
La Tiida se montre aussi ingénieuse avec ses petits espaces de rangement qui vont jusqu’à l’accoudoir avant et arrière, les porte-gobelets sont dissimulés partout au niveau de l’espace rangement des portières, sur et sous les accoudoirs.

Un coffre assez volumineux pour accueillir pas mal de bagages.
En prenant place à bord, on s’aperçoit vite que comparé au reste de la gamme, qu’on est dans une offre entrée de gamme, ce qui signifie que ce véhicule pourrait bien gagner le coeur de pas mal de clients souhaitant passer partout sans être positionnés socialement.
Un pack équipements et motorisations assez honorable par rapport au prix, mais qui reste plus onéreuse comparée à sa concurrente Yaris.

Dans la version en boîte de vitesses manuelle, elle est proposée à 1 310 000 DA, et 1 380 000 DA TTC pour la boîte auto, ce qui ne lui confère pas un bon positionnement prix. Mais le choix de Tiida, qui jouit de la fiabilité de la marque est une offre judicieuse avec l’association de la BVA au 1.6l essence assez brillant et silencieux à la sécurité en proposant un airbag. La Tiida pourrait se faire acheter grâce à son économie et surtout à son confort pour une voiture de ce segment.
Côté agrément, on l’adopte vite fait, dès les premiers kilomètres absorbés. Sereine et précise à conduire, la Tiida pourrait surprendre par son confort insonore reconnu dans la grosse berline routière. En revanche, sur route mixte, aux-delà des 110 km, la Tiida s’est montrée avare en couple mais se rattrape en direction bonne qui rassure le conducteur, tout en savourant les kilomètres absorbés en transmettant l’état des routes.

L’objectif de présenter une voiture entrée de gamme qui se décline en plusieurs versions pourrait être une alternative, à court terme, aux véhicules d’occasion à environ prix et équipement équivalent est atteint.
Bien que Nissan ne soit pas le seul à investir le créneau, Toyota avec Yaris et Peugeot avec 206 Sedan et tant d’autres aussi sérieux, mais dans ces cas l’origine du véhicule compte beaucoup pour cette clientèle avertie et méfiante.
La récupération de ce marché se fera crescendo et Nissan pourra exhiber sa carte d’originalité et de fiabilité qui sont les atouts du véhicule japonais. Un minimum d’équipements requis, de la sécurité couplé à un bon positionnement prix et associé à un bon service après-vente, est la recette magique et déterminante pour conquérir cette clientèle en attente d’une offre adéquate.
Celle-ci attache aussi de l’importance à la sécurité, c’est dans les moeurs d’achat pour ces consommateurs qui s’approvisionnent d’Europe. Alors, la horde qui continue à dépouiller les véhicules surtout en airbags finira, à moyen terme, par rester sur le carreau.

K.Alilatene