STELLANTIS craint l’implantation d’une usine chinoise en Italie

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Un débat houleux s’est engagé depuis quelques mois entre le gouvernement italien et Stellantis le constructeur automobile. En janvier dernier déjà, la présidente du conseil, Giorgia Meloni a clairement signifié que l’intérêt national italien a été lésé lors de la création du groupe Stelantis (Fusion PSA et FCA), et ne cache pas ses soupçons quant à l’avantage accordé à la France.  Le gouvernement italien souhaite une production d’au moins un million de véhicules, et ne compte pas rester les bras croisés et se laisser faire en envisageant de ramener un deuxième constructeur dans le pays. Quatre mois après, la première semaine de ce mois d’avril, c’est au tour du ministre des entreprises, M. Adolfo Urso, de s’inquiété en déclarant que l’Italie est le seul pays européen à ne compter qu’un seul constructeur automobile » et que le gouvernement a déjà entrepris des démarches pour négocier avec des constructeurs chinois. La réponse du patron de Stellantis, M. Carlos Tavares, ne s’est pas faite attendre pour monter au créneau, et répliquant par une menace à peine voilée qui a été  reprise par l’ensemble de la presse : « Si quelqu’un veut amener des concurrents chinois en Italie, il sera responsable des décisions impopulaires qui devraient être prises le cas échéant ».  Le gouvernement italien ne parle  pas ouvertement d’une forme de monopole, son initiative d’attirer de nouveaux constructeurs c’est pour réparer une anomalie, car toujours selon le ministre des entreprises, l’Italie veut être comme tous les autres pays européens qui comptent 5 à 7 constructeurs. M. Carlos Tavares, ne semble pas être convaincu de l’introduction d’in nouveau concurrent, qui risque de lui prendre des parts du marché, il craint surtout l’arrivée des chinois et leurs prix très agressifs : « Nous pourrions par exemple essayer d’augmenter la productivité pour réduire les coûts, mais l’arrivée d’un nouveau concurrent entraînerait un éclatement du marché. Cela pourrait nous faire perdre des ventes, et donc des parts de marché, puis la production pourrait chuter et nous pourrions avoir besoin de moins d’usines. ». Les relations entre le gouvernement italien et le patron de Stellantis ne semblent pas trouver un apaisement, de l’histoire du volume de production et de l’introduction de nouveaux concurrents s’en est suivi, une autre polémique. Un bras de force s’est engagé entre les deux parties, et cette fois il s’agissait du nom donné au nouveau-né d’Alfa Roméo, la Milano, une voiture assemblée en Pologne. Et c’est toujours, le ministre des entreprises, qui revient à la charge pour  mettre de l’ordre en rappelant à M. Tavares, une loi italienne de 2003 qui interdit de donner un nom évoquant l’Italie à un produit fabriqué en dehors du pays : « Une voiture appelée Milano ne peut pas être fabriquée en Pologne, c’est interdit par la loi italienne ». De cette bataille, Rome sort vainqueur, Stellantis forcé de rebaptiser Junior son modèle Milano. L’inquiétude reste grande pour Stellantis, face à la détermination d’ouvrir le marché italien à un fabricant chinois, ou en ce moment même, plusieurs noms de constructeurs sont cités pour s’y implanter. Après Chery le première marque à être sollicité et qui a fait plutôt le choix de s’installer en Espagne dans l’ancienne usine de Nissan, d’autres comme Saic, Great Wall et Dongfeng Motor sont en négociation, mais cette dernière semble séduite par l’offre italienne.

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