Mea culpa
amais la presse nationale ne s’est intéressée à l’automobile en Algérie de cette manière, avant l’annonce la semaine dernière de Renault pour l’implantation de son usine à Tanger (Maroc), les chiffres donnent le vertige, 1 milliard d’Euros à investir et une production de 400 000 véhicules à l’horizon 2010. Les journalistes de l’ensemble des organes qui sont intervenus ne sont pas ceux qui ont pour habitude de couvrir les événements automobiles et qui sont appelés, à tort où à raison spécialistes. De grands quotidiens ont consacré des éditos et commentaires sur l’initiative de la marque au losange, qu’un confrère a qualifié de paradoxal.
Les ventes se font en Algérie et l’usine se construit au Maroc. Ce n’est pas de la polémique, mais juste une manière de lever le voile sur cette question qui revient toujours sur les lèvres des Algériens. Quant à la raison des constructeurs et précisément les marques traditionnelles qui refusent toujours d’investir en Algérie. Pourquoi ce qui est possible chez le voisin ne l’est-il pas chez nous ? Pour notre part, nous avons jugé utile de faire appel à un homme, qui pour l’instant reste le seul acteur principal et qui détient le plus d’éléments sur l’échec d’une industrie automobile en Algérie, on a pris langue avec l’ancien ministre de l’Industrie des années 60 et 70, M. Belaid Abdesselam. L’interview va étonner plus d’un, l’homme fait son mea culpa , mais pas sans livrer certaines vérités sur les différentes négociations avec certains constructeurs quant à leurs conditions et chantages. Au moment où Renault offrait un milliard d’Euros d’investissement, nos journalistes spécialisés dans l’automobile faisait les louanges du concessionnaire de la même marque pour leur avoir construit un magasin de pièces de rechange qu’ils n’ont pas hésité à qualifier, comme l’un des plus grand investissement jamais réalisé. M. Abdessalem, qui regrette de ne pas avoir concrétisé son usine et qui prend cette responsabilité, car il trouve qu’il y a une grande différence entre une usine de montage et de fabrication. Comment va-t-il expliquer à certains de nos confrères qu’un magasin de pièces de rechange est une évidence, pas un investissement. Il faut un autre mea-culpa.
M.C
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