Les véhicules d´occasion reviennent cher et ne sont pas munis de protections

L´importation des véhicules de l´occas n´a pas cessé de faire couler beaucoup d´encre et de salive. On se souvient, d´abord, de la démarche de M. Achïbou, patron d´Elsecom, importateur de Kia entre autres, qui a mené campagne contre l´importation des véhicules de moins de trois ans. Depuis l´an 2000, il multipliait conférences de presse, contacts avec les législateurs et décideurs, en expliquant l´inconvénient de ces véhicules.

Il défendait, bec et ongles, son argumentation, il parlait alors de l´état de la voiture et de son âge réel qui, d´après lui, dépasse de loin les trois ans déclarés et sans omettre aussi de citer sa démonstration face à la presse du cût élevé. Il a tiré la sonnette d´alarme en apportant la preuve que l´argus appliqué en France dépasse de loin le prix avec lequel le particulier importait sa voiture, d´où le doute sur la fiabilité de l´année de sa sortie d´usine ou de sa commercialisation. Pour rappel, les véhicules d´occas importés en Algérie sont dans leur majorité des Renault. Depuis cette époque à ce jour, le représentant de la marque voyait en cette embellie une aubaine pour se maintenir sur le marché de la pièce de recharge et du service après-vente, d´autant plus que les ventes du neuf ne lui donnant pas grand-chose. Classé en 4e position en 1999, l´Algérien s´était désintéressé du neuf de la marque au losange en faveur de Peugeot et Daewoo. A une question sur ce recul, Michel Tranche, le patron de Renault Algérie, avait répondu à un de nos collaborateurs sur L´auto-marché (n° 16 du 15 juillet 2000) : “… Renault fait plus de 50% des entrées (occas moins de trois ans, NDLR) donc, en aucune manière on ne peut dire qu´il y a désaffection de la clientèle puisque une voiture sur deux qui entrent dans le pays sur ce second marché, qui était le premier marché, est une voiture Renault.à€? M. Tranche le disait avec fierté et cela est totalement légitime, cependant cinq années après, voilà qu´il fait volte-face et passe aux aveux dans une interview dans un quotidien national en déclarant : Je n´omettrai pas de préciser que le client étant souverain, il tend à commettre le plus malheureux des choix puisque ces véhicules d´occasion reviennent plus cher et ne sont pas munis des protections que ceux que nous commercialisons” M. Tranche fait son mea-culpa, et donne raison à M. Achïbou. La bataille de l´occas apparemment est gagnée par le représentant coréen, reste le neuf où rien n´est impossible. Que dira M. Tranche dans les cinq années à venir ? Connaissant parfaitement son professionnalisme, il ne risque pas de refaire l´erreur deux fois. Pour l´anecdote, pour le numéro 12 de L´auto-marché du 15 mars 2000, nos collaborateurs ont pris langue avec l´ensemble des concessionnaires afin d´avoir leurs avis sur le Salon de l´automobile d´Alger de la même année. Tout le monde a fait sa déclaration, excepté Michel Tranche, qui disait à notre collaborateur ; “On ne fait pas de déclaration chez Renault quand on n´a pas des choses intelligentes à communiquer.à€? Pour cette fois-ci c´est raté, M. Tranche a fait une de trop la semaine dernière !

Thissas C.

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