Du toyotisme au nomadisme

Toyota est confronté à des problèmes assez importants au niveau planétaire, ces rappels en masse qui ont engendré un coût pour cette opération de 1.4 milliard de dollars, ne sont sûrement pas dus uniquement à ces anomalies de pédales d’accélérateurs ou de freinage, l’industrie automobile est assez complexe, où les constructeurs se livrent à des batailles sans relâche, parfois même virulentes. Le constructeur nippon est aujourd’hui un leader mondial, connu pour sa fiabilité et c’est ce qui lui a permis de monter sur la première marge du podium, et cela au détriment évidemment du géant américain G.M
Tous les coups sont permis dans la concurrence, et les techniques sont nombreuses même sur ce volet, la subtilité et l’expérience du terrain ont leur mot à dire. Toyota, pas encore rodé, cette position de leader, l’exposait beaucoup plus aux différentes attaques qui risqueraient de lui faire oublier son point fort qui est basé sur la robustesse et la fiabilité de ses vehicules. La Corolla est la voiture la plus vendue dans le monde mais là, il ne s’agissait que d’un seul modèle, un segment c’était pas aussi imporant dans le marché global. Toyota qui a toujours aspiré qu’un jour ou l’autre devenir le meilleur constructeur au monde, a réussi son pari, cependant cela n’est pas une fin en soi, car les choses sérieuses ne font que commencer, la technologie, à elle seule, n’est pas aussi la seule arme. S’il a gagné plusieurs batailles depuis sa naissance, avec la place qu’il occupe aujourd’hui, il est tout simplement rentré en pleine guerre pour le futur afin de se maintenir sur le haut du tableau. Avec ces déboires qu’il est en train de vivre, on vient de découvrir chez ce constructeur un courage des plus forts, il a rappelé pas moins de 8 millions de véhicules sur les quatres coins de la planète, une manière de montrer qu’il est nullement inquiété, et assume sans se montrer affaibli, par une telle campagne. Il voudra sûrement démontrer la force qu’il détient pour affronter ses adversaires et surtout que la place qu’il occupe n’a pas été usurpée. S’il s’en sort indemne de cette bataille, c’est qu’il a tout simplement gagné la guerre. En Algérie, on a malheuresement pas assisté à la même combativité de son représentant, ce qui a étonné quelques observateurs; la communication n’a pas été à la hauteur du constructeur, nombreuses contradictions ont été constatées dans le communiqué publié dans certains journaux. Choisi au volet, un démenti du ministère du Commerce, qui l’a enfoncé en annonçant un chiffre de rappel plus important. Aucune réaction n’est venue du concessionnaire pour reconforter les clients et les amateurs de la marque japonnaise. On a senti une certaine fébrilité du côté du siège de Ben Aknoun, non habitué à affronter la réalité du terrain comme aussi certains journalistes dans les conférences de presse. Le toyotisme est devenu une référence économique et de l’indudtrie automobile dans le monde, en Algérie, on nous propose du nomadisme, tenez-vous bien, Toyota Algérie prépare une caravane afin d’assister les clients éloignés des points de vente, succursales et agents agréés dans le but de pouvoir réparer les véhicules concernés. Décidément on aura tout vu, on a l’impression que Toyota a commercialisé des chameaux en Algérie, qui sont bloqués au fin fond du Sud, par des vents de sable. Toyota est finalement tombé en panne en Algérie…

M.C

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