Le nouveau souffle
Après 25 années de bons et loyaux services, la Panda, première du nom, tire sa révérence. Son trône elle le lègue. Une digne héritière. Ainsi, et pour entretenir le mythe, la voiture a décidé de garder la dénomination de ses aïeux. Mais le commun des passionnés n’aura pas manqué de lui attribuer le qualificatif « nouvelle ». Un qualificatif qui lui sied parfaitement, puisque la nouvelle Panda a su se mettre. L’air de son temps. Modernité, élégance, beauté, accueil et performance sont autant d’attributs qui reflètent sa personnalité. L’on va peut-être s’arrêter. Ce stade de flatteries au risque d’empourprer davantage la Panda rouge titan que Fiat-Ival Algérie a mis à notre disposition pour les visions de ces essais.
Vue d’ensemble
Le moins que l’on puisse dire est que le designde la nouvelle Panda tranche complètement avec la découpe de la première génération. Plus haute, plus imposante et autrement plus ronde que la première version du constructeur italien, la nouvelle Panda a assurément requis toute l’attention des designers. Ses lignes courbées par endroit se raidissent à des ongles précis offrant au tout une allure singulièrement urbaine. C’est, en effet, dans cette catégorie que la voiture se réclame. Un joli minois se profile à la proue. Entre les deux bloques optiques au format carré se place une calandre plutôt sympathique. L’ensemble se dresse sur un bouclier à même de résister aux chocs que la promiscuité des villes impose. Sur les côtés l’on retrouve quatre portières. Une cinquième donne l’accès au coffre franchement pas trop mal pour un véhicule de ce gabarit. Les optiques de l’arrière se dessinent dans un sens longitudinal. L’assemblage a été réussi de ce côté-là. La toiture de l’édifice est bordée de barres qui rajoutent ce petit quelque chose au charme de la Panda. En définitif, la nouvelle Panda se distingue par un look particulier qui ne manque pas de lui valoir un franc succès sur la route. Quelques-uns pensent même que la Panda a été pensée pour plaire à la clientèle féminine. C’est peut-être pour cette même raison que la gente masculine se rue sur elle. Au cours de nos essais à travers les artères de la wilaya d’Alger, nous avons été apostrophés cinq fois afin de savoir où avons-nous acheté la voiture.
Dans l’habitacle
Une grande surprise attend celui qui monte pour la première fois dans la nouvelle Panda. La générosité de l’espace habitacle est étonnante. Le conducteur du véhicule et son passager de l’avant sont les plus choyés. Indubitablement, rares sont les citadines qui offrent un tel niveau de confort. Les places de l’arrière ne sont pas moins bien loties. L’espace aux genoux est remarquable surtout quand les sièges avant ne sont pas reculés au maximum. Le plus gros de l’animation se situe sur le tableau de bord. La Panda se distingue du reste des voitures par sa console centrale. Les commandes de ventilation de réfrigération tombent directement sous la main. Idem pour les boutons des vitres électriques. La touche spéciale de la Panda provient assurément de son levier de vitesse.
Celui-ci est perché à l’extrémité de la console centrale ce qui lui confère une position agréablement élevée. Le tableau de bord ne cherche pas à faire dans le sensationnel. Il se limite d’être efficace. Les cadrans sont bien visibles et la luminosité qui se dégage lorsque les veilleuses sont allumées est plaisante. La Panda est livrée avec une série d’équipements que l’on ne retrouve pas souvent chez les modèles de la concurrence. C’est notamment le cas de l’airbag conducteur et du réglage en hauteur du bloc optique ainsi que le reposepied gauche. La voiture embarque également un système de climatisation, des vitres électriques à l’avant, l’autoradio, la fermeture centralisée des portes, la peinture métallisée, l’essuie- glaces arrière ainsi que la protection anti-démarrage (Fiat Code). Le coffre de la voiture peut contenir le nécessaire au voyage, mais pour des besoins plus spécifiques, la banquette rabattable peut faire gagner jusqu’à environ 100 litres.
Sur la route
C’est au volant de la Panda que l’on découvre toute la magie de ce modèle. La voiture assure une assise de conduite superbement haute. Cette position n’est pas sans procurer une vision de la route que l’on peut qualifier de panoramique. Le volant gommé jouit d’un galbe qui permet une excellente prise en main. Le moteur quatre cylindres de 54 CV et de 1 108 est assez surprenant. Indéniablement conçu pour rouler en ville, ce dernier dégage le tempérament des Méditerranéens. Sur les routes à grande circulation et autoroutes, la voiture offre d’excellents agréments et la mécanique ne hurle pas même à des vitesses importantes. Le moteur n’est pas gourmand mais reste nerveux. Il ne manque pas de répondre à l’appel quand il est question de faire montre de reprise. La voiture rebondit lorsqu’on sollicite sa pédale d’accélération. Le comportement routier de la Panda est sans reproche. Les roues collent au bitume et la stabilité perçue nous fait oublier que l’on conduit une citadine. La direction est précise et offre un large rayon de braquage. L’ajout de la direction assistée n’est vraiment pas nécessaire du moment que le volant est déjà très maniable. Un traitement personnalisé est, par ailleurs, réservé au propriétaire de la Panda. Une cerise sur le gâteau ? Oui, s’en est une. Le plafonnier s’allume automatiquement dès que la clé de contact est retirée. La lumière reste bronchée pendant une quinzaine de secondes, le temps que les passagers quittent l’habitacle. La Panda est désormais disponible dans le réseau Fiat-Ival Algérie. Son tarif commence à 780 000 DA et se termine à 830 000 DA TTC pour la version full options.
Nabil M.
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