Entre morosité du marché et de nouvelles ascensions

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Le boom tant attendu suite à la suppression des importations des moins de trois ans n’a pas encore eu lieu, au rappel que la loi régissant cela a pris effet le 30 septembre 2005. Six mois plus tard, rien ne laisse non plus présager, même dans un proche avenir, à un transfert des clients de l’occas vers les concessionnaires, ce qui fera redémarrer le marché du neuf.

L’alternative du neuf à l’occas ne semble pas prendre forme, même avec l’arrivée de Cetelem. Le marché reste morose. L’optimisme nourri jusqu’au salon par la plupart des concessionnaires, qui ont pour habitude de connaître un démarrage de l’année de l’automobile avec le salon de mars, commence à s’envoler. Même les remises les plus folles observées durant le salon n’ont pas dissuadé une clientèle méfiante du service fourni ici. Paradoxe est le constat que nous faisons du marché qui n’arrive pas à absorber son équivalent dans l’occasion ou n’arrive pas à satisfaire une demande plus exigeante que d’habitude. La conclusion se fera connaître au mois de juin. En attendant, il est fort à constater que le leader du marché, à savoir Hyundai, qui est de plus en plus difficile à détrôner de sa pole position, a tout de même observé, face à une concurrence plus abrupte, un léger recul au total de ses ventes au premier trimestre comparé à la même période en  2005. Il est passé de 6 116 unités vendues en 2005 à 6 081 en 2006. Un recul, à noter, sur les ventes de véhicules utilitaires où il est passé de 1 505 ventes à 426 unités vendues au premier trimestre 2006. Il s’est rattrapé, en revanche, sur les véhicules de tourisme où il a enregistré une belle percée sur les Atos, Accent et autre 4×4. Sur le marché des monspace, le Trajet évolue bien contrairement au Matrix qui a enregistré une dégression, soit 109 Matrix ont trouvé acquéreurs de janvier à mars 2005 contre seulement 84 pour la même période en 2006.

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Vente par segment au premier trimestre 2006

Toyota, qui succède au sud-coréen Hyundai avec 5 116 ventes au premier trimestre, a aussi connu une régression de 21, 05% durant ce premier trimestre comparé à ses ventes de l’an dernier. En dépit de ses atouts concurrentiels non négligeables, à savoir le Hilux, classé véhicule le plus vendu en 2005, celui-ci a connu une baisse face à une guerre de prix lancée par des nouveaux venus sur ce segment, qui ont pu lui grignoter des parts. A ceux-là Toyota a répliqué avec le meilleur rempart, à savoir le lancement du nouveau Hilux plus esthétique et encore mieux équipé. En tant que leader dans le segment, il veut imposer le prix en maintenant le prix de l’ancien sur la version base et un complément sur une version supérieure qui se justifie par les dernières évolutions. A ces deux incontournables du marché, à savoir les deux asiatiques qui ont inversé la tendance du marché en faveur d’une consommation asiatique et qui continuent à dominer celui-ci, vient se greffer l’autre américaine de provenance coréenne, Chevrolet, au coude-à-coude avec les françaises qu’il a écartées de son chemin ouvre un nouveau front avec Hyundai et Toyota. Au même trimestre, il réalise des performances considérables et se positionne honorablement à la troisième place trimestrielle avec 3 849 ventes, sans les ventes du mois de mars de Peugeot qui ne nous sont pas encore parvenues. L’autre asiatique Nissan continue son ascension sur le marché et vend 470 véhicules de plus que l’an dernier à la même période et ce, en dépit de la morosité des ventes. Une progression due essentiellement à l’évolution des ventes de son pick-up. L’évolution la plus fulgurante est à noter chez Fiat qui a réussi un sacré retour sur le marché en repositionnant la marque dans le segment le plus concurrentiel et aussi a su s’adresser aux différents clients avec un bon compromis entre qualité, équipement et prix, lequel est renforcé par de nombreux lancements qui estun des moteurs de relance.

Karima.A.

Ces podiums qui dérangent

L’absence encore des chiffres de certains concessionnaires qui ne nous parviennent plus mensuellement nous rend de plus en plus l’exercice de donner un aperçu du marché difficile. Le podium mensuel est devenu quasi difficile à établir. Au fur à mesure que la concurrence se fait rude, les concessionnaires se replient et nous refusent indirectement l’accès aux chiffres de leurs ventes. Le déclassement de certains est vécu comme une fatalité, ce qui en soit fausse le jeu de la  concurrence loyale. D’autres pratiques commencent à apparaître, à savoir plus d’envoi des chiffres par fax ou par E-mail, ils sont communiqués quelquefois verbalement et juste pour un ou deux organes, ce qui met en doute la véracité de ces chiffres et du coup  n’engage que le journaliste. L’initiateur de ces podiums des ventes, à savoir L’auto-marché, ne reçoit pas aujourd’hui les chiffres des ventes. Cela exprime une espèce de refus maquillé qui ressemble en quelque sorte à une volonté de supprimer l’établissement du podium des ventes. En revanche, il y a des marques qui ont  compris l’enjeu que de communiquer ces chiffres et ont commencé enfin à nous envoyer les leurs .

K.A.

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