Les chinoises dans la course au titre
La libéralisation du marché durant la décennie 90 a vu naître le « multimarques » et a favorisé la concurrence. En dix ans le marché qui est, alors, acquit aux filiales de constructeurs passe entre les mains d’importateurs.
Le renouvellement du parc, la demande en transport beaucoup plus supérieur à l’offre, la construction de nouveaux réseaux routiers sont autant d’arguments qui ont permit de créer cet appel à une offre plus alléchante.
Il a fallu dix ans à deux importateurs pour talonner les deux principaux fournisseurs traditionnels, et non des moindres “constructeurs” pour dominer le marché.
Le coréen Hyundai, représenté par un importateur national, et le japonais Toyota, représenté par le groupe saoudien, sont ceux dont il s’agit. Ils ont mis moins d’une décennie pour renverser l’ordre de consommation établi, en introduisant de nouvelles formules d’achat, à savoir travailler sur stock.
Ecourter au maximum les délais de livraison était l’argument béton de ces deux importateurs au départ avant de se rendre plus visibles à travers des infrastructures dignes d’une concession, ce qui était alors nouveau.
Aujourd’hui, en dépit des investissements consentis au niveau de la capitale ou sur deux ou trois wilayas par ces deux marques, pour ne citer que ces deux cas, intéressants du point de vue tendance du marché, une menace chinoise pèse de plus en plus, bien qu’elle reste segmentée.
A travers l’actuelle offre chinoise, il est clair que ces nouvelles marques entrent dans la course et tiennent en cible ces deux grandes marques et présentent l’argument détonateur : le prix à 40% moins cher !
Devant cet envahissement, certains concessionnaires sélects balbutieront, impuissants, le problème de qualité ; mais le client-cible, qui n’est pas aussi regardant de la qualité comme le prix, est le tout-venant qui achète ! Rien n’est donc impossible, ni non plus étonnant, de voir des marques chinoises talonner à court terme les actuels dominateurs du marché, si les rythmes d’évolution ne sont pas modifiés. Ce qui était donc possible au moment d’un protectionnisme déclarée, l’est encore davantage aujourd’hui dans un cadre plus flexible.
K.A.
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